L’insécurité au Lavandou devient, hélas, un sujet quotidien. Nous n’y étions pas habitués. Aujourd’hui, de jour comme de nuit, les incivilités se multiplient et chacun peut le constater : agressions, trafics, nuisances… tout ce que nous ne voulons pas voir dans notre village.
Depuis le 31 juillet, le Lavandou n’a plus de brigade de nuit. Pourquoi ? Parce que la police municipale est en sous-effectif ! Là où il faudrait une équipe solide, elle subit au contraire une vague de départs et d’arrêts maladie, burn out ou démission. Deux derniers agents se sont retrouvés arrêtés encore récemment après avoir été poussés à bout.
Les équipes d’agents restants se relaient pour couvrir des horaires de jour insensés (4h30 – 20h30). C’est intenable.
La comparaison avec nos voisins Borméens est cruelle : 19 agents opérationnels à l’année, renforcés jusqu’à 26 en été, avec des ASVP saisonniers pour épauler les équipes. Au Lavandou nous avons seulement 9 agents opérationnels. Il y a quelques années encore, notre commune comptait 18 agents à la même période.
À cette faiblesse des effectifs s’ajoutent des conditions de travail précaires. La police municipale du Lavandou souffre d’un manque de reconnaissance flagrant de la municipalité sortante. Dévalorisation, absence de primes, indices de salaire bloqués.
Les logements municipaux pour faciliter le recrutement de nouveaux agents ? Déclarés vétustes, insalubres, inutilisables. Il ne reste qu’un seul agent logé par la commune.
Quant aux locaux de la PM : ce ne sont que les vestiges des préfabriqués du vieux collège du Lavandou. On y a mis un coup de peinture, installé enfin une clim l’année dernière… mais cela ne masque pas la réalité.
Comment, dans ces conditions, attirer de nouveaux agents ? Le climat compliqué avec la municipalité est connu, ce qui rend le recrutement encore plus difficile.
Soyons clairs : la sécurité n’est pas une option.
Le maire est, par la loi, le garant de l’ordre public et de la sécurité de ses habitants. Qu’il doit assurer la tranquillité publique, prévenir les troubles, lutter contre les incivilités, organiser la police municipale et garantir la sécurité lors des manifestations (Code Générale des Collectivités Territoriales, art. L2212-2). C’est sa mission première. Et elle n’est plus assurée.
Si une équipe sortante avait voulu saboter notre commune avant de quitter la scène après 30 ans de mandat, elle ne s’y serait pas prise autrement. Police, office du tourisme, port, services techniques, animations, espaces verts… partout, la même dérive, la même gestion par la peur.
Alors oui, l’insécurité au Lavandou n’est pas – encore – celle des grandes villes. Mais c’est justement maintenant qu’il faut agir. Il faut investir dans notre sécurité pour préserver notre tranquillité.
Nous devons apporter une réponse ferme, sans faiblesse.
Parce que la sécurité des Lavandourains et des gens qui fréquentent le Lavandou n’est pas négociable.
