Il y a un mois, jour pour jour, des pluies diluviennes s’abattaient sur Cavalière, provoquant une catastrophe sans précédent pour notre commune.
Nos pensées les plus sincères vont d’abord aux familles endeuillées, à celles des deux victimes de Cavalière, mais aussi à celle de Vidauban. Nous pensons aussi à toutes les personnes encore en difficulté : des familles, des habitants, des commerçants qui ont tout perdu ou presque, et qui doivent affronter, en plus du choc, les démarches longues avec les assurances et les experts.
Un travail remarquable a été accompli pour redresser Cavalière. Merci aux élus, aux agents municipaux, aux services de l’État, au département, à la région, à la communauté de communes, aux pompiers, aux forces de sécurité, aux communes venues aider, et bien sûr à tous les bénévoles. Grâce à cet élan collectif, Cavalière se relève.
Mais tout n’est pas terminé. Dans le fond du vallon, les stigmates sont encore bien visibles, le travail reste immense. Certains commerces n’ont pas pu rouvrir, et quelques activités ne reprendront jamais. D’autres commerces, avec courage, ont rouvert pour accueillir la saison. Le chemin vers une vie normale est encore long.
Contrairement à ce que certains prétendent, je n’ai jamais critiqué la gestion de cette catastrophe dans l’urgence. J’ai aidé, avec mes amis, comme beaucoup d’autres, aux côtés des bénévoles. Rien de plus, rien de moins.
Je l’ai dit : nous analyserons ce dossier à froid, après la saison. L’urgence aujourd’hui reste d’accompagner la reprise et de faire la meilleure saison possible. Mais cela ne doit pas empêcher de dire certaines vérités. Affirmer que « tout a été fait » ou que « renforcer la prévention est irréaliste », c’est nier les faits. Oui, une pluie exceptionnelle entraîne des dégâts. Mais non, cela ne peut pas justifier l’inaction. Cavalière avait déjà connu des inondations en 2008. Les leçons n’ont manifestement pas été tirées.
Le centre-ville du Lavandou aussi a subi des dégâts, à une moindre échelle, mais il ne doit pas être oublié.
Être élu, c’est assumer ses responsabilités : être là pour les remerciements quand ils sont justifiés, mais aussi pour rendre des comptes lorsque les choix sont contestables.
La solidarité a été exemplaire. Elle est notre plus grande richesse. Mais elle n’empêche pas la lucidité. Et la vérité, elle aussi, doit pouvoir s’exprimer.