Je suis surpris – et presque soulagé – de voir à quel point le don de 64 000 € du maire à l’État a réveillé les consciences. Le débat fait rage en ville et sur les réseaux sociaux. Et au-delà du fond – légitime – du sujet, une vérité saute enfin aux yeux de tous : au Lavandou, le maire décide seul. Tout, tout le temps. Le conseil municipal, pourtant censé représenter les habitants, n’est bien souvent qu’une chambre d’enregistrement.
Bien sûr qu’avec 64 000 €, nous aurions pu agir localement et défendre les lavandourains. J’entends l’inquiétude liée au contexte international de certains, mais nous aurions pû commencer par demander l’avis des lavandourains avec un référundum municipal. Nous aurions pû aider les familles, soutenir les associations, investir dans nos écoles, dynamiser nos commerces, améliorer le quotidien des plus démunis. Mais une fois de plus les Lavandourains ont été mis devant le fait accompli.
Et ce n’est pas un cas isolé. Depuis le début du mandat, les exemples s’enchaînent. Le maire s’est voté à lui-même le droit de contracter des emprunts jusqu’à 1,5 million d’euros… seul. Ou encore des centaines de milliers d’euros engloutis dans des contentieux juridiques, pour des décisions du maire contestées. Rien que sur les trois derniers mois, une dizaine de recours engagés contre la commune.
Alors cette affaire des 64 000 € est peut-être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Car ce que les Lavandourains rejettent aujourd’hui, ce n’est pas seulement un chèque à l’État. C’est un mode de gestion autoritaire, solitaire, usé.
Le Lavandou ne peut pas se contenter de coups médiatiques pour espérer passer à la télé et donner l’illusion d’un maire dynamique. Quel sera son prochain coup de com’ ? Quel est l’objectif recherché ? Flatter son égo ou agir pour le Lavandou ? Un effet d’annonce de plus, faute de proposer des projets pérennes, utiles et concrets pour les Lavandourains ?
Ce système doit changer. Et il changera bientôt.
